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comment avoir un pret sans cdi ?
Conseil
Mis à jour le 25/02/2025 7 min
Auteur : Julie Barthoulat - Rédactrice

Comment obtenir un prêt immobilier sans CDI ?

Sommaire

Acheter un bien immobilier sans être en contrat à durée indéterminée (CDI) peut sembler une mission impossible. Pourtant, des solutions existent pour obtenir un prêt immobilier en valorisant d’autres atouts comme un bon dossier ou des revenus stables.

Nous décryptons pour vous les options disponibles, que vous soyez en contrat précaire, travailleur indépendant ou sans emploi.

Résumé de cet article :

Il est possible de faire un emprunt sans CDI, à condition de prouver une stabilité financière et de présenter des garanties solides. Il n’est pas obligatoire d’avoir un CDI pour acheter une maison, d’autres profils comme les indépendants, intérimaires ou retraités peuvent obtenir un prêt.

Pour obtenir un prêt quand on ne travaille pas, il est primordial d’avoir un apport conséquent ou un garant. Vous pouvez aussi réfléchir aux alternatives aux crédits classiques : Prêt aidé, prêt familial, ou prêt entre particuliers. Pour mettre toutes les chances de votre côté, constituez un bon dossier.

Est-il possible de faire un emprunt sans CDI ?

Contrairement à une idée reçue, un CDI n’est pas une condition obligatoire pour obtenir un prêt immobilier. Ce qui compte aux yeux des banques, c’est la stabilité financière et la capacité d’emprunt. Ainsi, un travailleur indépendant, un intérimaire ou même un étudiant avec des garanties solides peut être éligible à une offre de prêt.

Les critères privilégiés par les banques :

  • Revenus réguliers et prouvés (bulletins de salaire, bilans comptables pour les indépendants).
  • Apport personnel achat immobilier important pour limiter les risques.
  • Endettement maîtrisé et capacité à rembourser l'emprunt.
  • Historique bancaire positif (pas d’incident de paiement).

Exemple concret :

Luc, développeur freelance, souhaite acheter son premier appartement. Bien qu’il n’ait pas de CDI, il présente un bilan comptable stable sur trois ans et un apport de 30 % du montant total.

La banque pourrait accepter son dossier grâce à la démonstration de sa capacité financière.

Est-il obligatoire d’avoir un CDI pour acheter une maison ?

​​Non, il n’est pas obligatoire d’être en CDI pour obtenir un prêt immobilier. Les banques s’intéressent surtout à votre stabilité financière et à votre capacité à rembourser l’emprunt. Voici les principaux profils concernés et leurs spécificités :

Travailleurs indépendants et entrepreneurs

Ces profils doivent démontrer une stabilité d’activité et des revenus réguliers.

  • Documents clés à fournir : bilans comptables des trois dernières années, avis d’imposition, contrats ou factures prouvant un carnet de commandes solide.
  • Appuis supplémentaires : souscrire à une assurance emprunteur adaptée au profil de prêt immobilier entrepreneur (souvent plus exigeante).

Intérimaires ou CDD

Les contrats temporaires ne sont pas rédhibitoires, mais les banques vérifient la régularité des revenus.

  • Démarche : Justifiez d’une ancienneté dans votre secteur et de missions continues sur plusieurs années.
  • Astuce : Certaines banques proposent des produits spécifiques pour les intérimaires, notamment dans les secteurs pénuriques (santé, tech).

Professions libérales ou freelances

Les professions libérales (médecins, avocats, consultants) ont souvent des revenus fluctuants.

  • Documents clés : Relevés d’activité, lettres de recommandation des clients ou partenaires réguliers, prévisions de chiffre d’affaires.
  • Bon à savoir : Un apport personnel important augmente la crédibilité de votre dossier.

Retraités et seniors

Les pensions de retraite sont considérées comme des revenus fixes, mais l'âge peut poser problème pour la durée du crédit.

  • Démarche : Privilégiez un prêt court, parfois adossé à une hypothèque.
  • Bon à savoir : Des assurances emprunteur spécifiques existent pour ce profil.

Comment convaincre une banque de prêter sans CDI ?

Si vous n’êtes pas en CDI, il est essentiel de renforcer votre dossier grâce à des éléments qui rassurent les prêteurs :

  • Simulation prêt immobilier : Avant d’approcher une banque, réalisez une simulation pour connaître votre capacité d’emprunt. Cela vous permet d'arriver avec des chiffres concrets et crédibles.
  • Garanties financières : Cela peut être une hypothèque sur un bien existant, une caution bancaire (organisme qui se porte garant) ou encore un garant personnel (parent, proche) disposant d’un CDI ou d’une épargne conséquente.
  • Aides financières : Dispositifs comme le prêt à taux zéro (PTZ, Idéal pour les primo-accédants sous conditions de revenus et de localisation) ou des subventions régionales peuvent renforcer votre dossier.
A noter :

Si vos revenus principaux sont jugés insuffisants, mettez en avant d’autres sources : Revenus locatifs, placements financiers (assurance-vie, épargne logement), revenus complémentaires d’un conjoint.

Comment faire un prêt quand on ne travaille pas ?

Être sans emploi complique l’accès au crédit, mais ne le rend pas impossible. La clé réside dans la solidité des garanties apportées à la banque :

  • Un garant ou une caution : Un proche en CDI ou disposant d’un patrimoine peut se porter garant.
  • Un apport personnel achat immobilier conséquent : Plus l’apport est important, plus la banque sera encline à financer.
  • Prêt familial ou entre particuliers : Si les banques refusent, ces solutions alternatives permettent de constituer un capital initial.

Exemple concret :

Marie et Jean, retraités, souhaitent acheter une maison secondaire pour leurs petits-enfants. Bien qu’ils n’aient plus d’emploi, leur apport de 50 % du prix total convainc la banque, d’autant qu’ils présentent une épargne conséquente en garantie.

Les alternatives au crédit classique

Si les solutions traditionnelles ne sont pas adaptées à votre situation, d’autres options s’offrent à vous :

Le prêt familial

Un proche (parent, frère, sœur) peut vous prêter une somme d’argent pour financer tout ou partie de votre achat immobilier.

Avantages :

  • Pas ou peu d’intérêts à rembourser, selon les accords entre les parties.
  • Flexibilité des modalités de remboursement.

Précautions :

  • Rédigez un contrat écrit (acte sous seing privé ou notarié) pour éviter tout malentendu et respecter les obligations fiscales.
  • Déclarez le prêt auprès des impôts si le montant est significatif.

Exemple concret :

Paul et Anna souhaitent acheter leur première maison. Les parents de Paul leur prêtent 50 000 € sans intérêts pour compléter leur apport personnel, ce qui rassure la banque et facilite l'obtention du crédit.

Le prêt entre particuliers

Des plateformes en ligne mettent en relation des particuliers qui souhaitent investir et ceux qui cherchent à emprunter. Ces solutions offrent une alternative aux prêts bancaires classiques.

Avantages :

  • Procédure rapide et simplifiée.
  • Taux d’intérêt souvent compétitifs.

Précautions :

  • Comparez les plateformes pour vérifier les conditions (frais de service, taux appliqués).
  • Vérifiez la fiabilité de la plateforme et l’encadrement légal.

Exemple concret :

Stéphanie, graphiste en freelance, utilise une plateforme de prêt entre particuliers pour financer un studio. Le taux d’intérêt proposé est inférieur à celui des banques traditionnelles, ce qui lui permet de réaliser son projet.

Les prêts aidés

Les prêts aidés sont souvent conditionnés à des critères de revenus, d’usage ou de localisation. Voici les principaux :

Prêt à taux zéro (PTZ) :

  • Réservé aux primo-accédants pour financer l’achat d’une résidence principale.
  • Conditions : Plafond de revenus, localisation dans une zone éligible, et limite de montant financé (jusqu’à 40 % du bien).
  • Astuce : Combinez le PTZ avec un prêt classique pour compléter le financement.

Exemple concret :

Élodie, jeune infirmière en contrat temporaire, achète un appartement neuf en zone éligible au PTZ. Ce prêt à taux zéro finance 25 % du coût total, réduisant ses mensualités.

Prêts régionaux ou locaux :

  • Certaines collectivités locales proposent des prêts à taux réduits pour soutenir les habitants dans l’accès à la propriété.
  • Astuce : Renseignez-vous auprès de votre mairie ou conseil régional.

Le microcrédit immobilier

Ce type de prêt est destiné aux personnes ayant des difficultés à accéder au crédit bancaire classique.

Avantages :

  • Montants modestes mais suffisants pour compléter un apport ou réaliser de petits projets immobiliers.
  • Accompagnement personnalisé (souvent via des associations).

Précautions :

  • Taux d’intérêt souvent plus élevés.

Exemple concret :

Julien, étudiant, obtient un microcrédit de 15 000 € pour financer son apport dans l’achat d’un petit appartement à rénover.

Le crédit hypothécaire

Pour les propriétaires d’un bien immobilier, le crédit hypothécaire consiste à emprunter en mettant ce bien en garantie.

Avantages :

  • Permet de débloquer des fonds importants même sans revenus réguliers.
  • Idéal pour financer un nouveau projet immobilier.

Précautions :

  • Risque de saisie du bien hypothéqué en cas de non-remboursement.

Exemple concret :

Marie, retraitée et propriétaire de son appartement, utilise un crédit hypothécaire pour financer une résidence secondaire en bord de mer.

Les étapes clés pour constituer un dossier solide

1.Réalisez une simulation prêt immobilier : Identifiez un budget réaliste pour votre projet immobilier, visualisez l’impact des mensualités sur vos finances et comparez les offres des différentes banques et affiner votre recherche.

Privilégiez des simulations qui intègrent vos revenus spécifiques (CDD, indépendants, etc.) et vos garanties pour avoir une estimation précise.

2. Préparez un dossier de prêt immobilier irréprochable : Un dossier bien documenté rassure les banques.

Voici les pièces à inclure :

  • Identité et situation personnelle : pièce d’identité, livret de famille, justificatif de domicile.
  • Situation professionnelle :
  • Salariés : contrats de travail (même temporaires), bulletins de salaire récents.
  • Indépendants : bilans comptables sur 2 ou 3 ans, avis d’imposition, justificatifs d’activité (factures, contrats).
  • Retraités : justificatifs de pension.
  • Relevés bancaires : au moins 3 derniers mois, montrant une gestion saine.
  • Revenus complémentaires : loyers perçus, dividendes, revenus issus de placements financiers.

3. Anticipez les frais annexes : Un emprunteur doit montrer qu’il a prévu tous les coûts liés à l’achat immobilier : Frais de notaire (environ 7 à 8 % du prix dans l’ancien, 2 à 3 % dans le neuf), frais de garantie (caution, hypothèque) et assurances emprunteur.

Ajoutez ces frais à votre simulation de prêt immobilier pour présenter un projet financier réaliste.

4. Présentez votre projet de manière convaincante : Montrez que vous avez réfléchi à chaque aspect de l’achat immobilier. Vous pouvez par exemple ajouter une lettre de motivation expliquant votre projet immobilier et vos garanties, surtout si votre situation sort des standards (freelance, intérimaire, etc.). Avant votre rendez-vous à la banque, préparez votre rendez-vous en mettant bien en avant vos atouts, en étant transparent et en présentant des alternatives en cas de refus (garant, prêt familial, prêt aidé).

    rédactrice
    Julie Barthoulat - Rédactrice

    Rédactrice spécialisée en immobilier, assurance et finance. Je décrypte les évolutions du marché pour rendre ces sujets accessibles à tous. 

    À travers des contenus clairs et pédagogiques, j'accompagne les lecteurs dans leurs décisions financières et immobilières en leur apportant des informations fiables et actualisées.

     

    Karine Dabot
    Karine Dabot - Avocate associée

    Cet article a été relu par Karine Dabot, avocate depuis 1994 au barreau d'Aix-en-Provence.

    Spécialisée en droit bancaire, voies d'exécution et droit des sûretés, elle intervient principalement en contentieux civil et commercial, transactions immobilières et saisie immobilière.