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Actualité
Mis à jour le 02/03/2017 2 min

Des chambres de bonnes transformées en logements sociaux

Sommaire

La problématique du logement à Paris pousse les pouvoirs publics à mettre en œuvre tous les leviers possibles pour permettre aux Parisiens de se loger. Ces leviers peuvent être répressifs, incitatifs, urbains ou innovants.

La répression sur la location meublée et les résidences secondaires vise à remettre des biens sur le marché, et avant tout éviter de dégrader davantage la situation.

L’incitation, avec le dispositif Multiloc notamment, permet de fluidifier la dynamique locative.

L’évolution de l’urbanisme est une réponse de plus grande ampleur. Avec d’importants projets, dont le Grand Paris est l’exemple parfait, une ville peut évoluer vers une métropole en agrandissant sa superficie. L’assouplissement de la réglementation peut faciliter, par exemple, les surélévations et les projets de grande hauteur dans le cadre du nouveau PLU.

Dernier levier possible, trouver des solutions alternatives et innovantes pour créer des logements. Il a par exemple été question de transformer des bureaux en logements. La ville de Paris souhaite reprendre une recette bien connue des investisseurs privés: la transformation de chambres de bonne en logements. Elle souhaite, en revanche, faire émerger des logements sociaux de ces surfaces.

L’achat de chambres de bonnes regroupées permet d’obtenir des superficies et des configurations parfois proches d’un appartement classique. Le coût global est souvent moindre, en raison notamment de la hauteur sous plafond qui limite la superficie en loi Carrez. Il peut donc y avoir de belles opportunités.

Une étude de l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR) estime à 114.400 le nombre de chambres de bonne dans la capitale. 85% seraient inoccupées, notamment en raison de la limite légale des 9m², superficie minimale pour louer un logement. Cela représente plus d’un million de mètres carrés inoccupés ! Avec l’évolution du PLU, qui devrait faciliter les surélévations, ce sont de beaux volumes qui pourraient être créés. Une étude d’ingénierie sur la réhabilitation de ces chambres de bonne doit être remise au premier semestre 2016.

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    Karine Dabot
    Karine Dabot - Avocate associée

    Cet article a été relu par Karine Dabot, avocate depuis 1994 au barreau d'Aix-en-Provence.

    Spécialisée en droit bancaire, voies d'exécution et droit des sûretés, elle intervient principalement en contentieux civil et commercial, transactions immobilières et saisie immobilière.