Quel risque de cambriolage cet été ?
Face au risque de cambriolage, tous les foyers ne sont pas égaux. Une étude dresse le profil des ménages à risque.
Chaque année, l’été est malheureusement une période propice aux cambriolages. En raison des départs en vacances, les logements sont laissés à la merci des rodeurs et des cambrioleurs. Lorsque c’est toute une rue qui est partie en vacances, la vigilance habituelle des voisins fait défaut. Les municipalités sensibilisent leurs administrés en cette période. Des rondes de police sont organisées et les habitants, invités à signaler leur absence.
L'Observatoire de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) a publié en mai une enquête menée entre 2007 et 2014 auprès de plus de 130.000 familles résidant en France métropolitaine. Cette « mesure de l’exposition aux cambriolages » permet de dresser un portrait-robot de la victime ciblée par les cambrioleurs.
Au niveau de l’âge, le risque diminue avec les années. Ce sont donc les jeunes qui sont le plus susceptibles d’être cambriolés.
En termes de catégorie socioprofessionnelle et de revenus, la probabilité d’être victime d’un cambriolage est plus forte pour les diplômés de l’enseignement supérieur et pour ceux qui ont des revenus élevés. Les artisans, commerçants, agriculteurs exploitants et chefs d’entreprise sont plus particulièrement exposés à ce risque.
La composition familiale semble également jouer un rôle. « Les personnes seules et les familles monoparentales sont plus à risque. » L’écart de risque atteint par exemple 19% entre les familles monoparentales et les couples sans enfant.
Concernant les caractéristiques du logement, l’installation de dispositifs de sécurité diminue le risque de cambriolage, tout comme la présence d’un gardien. Le risque diminue ainsi de 12% avec un dispositif, de 22% avec deux dispositifs ou avec un gardien, et de 36% avec trois dispositifs de sécurité installés.
La surface du logement a également une incidence. Les logements de plus de 100m² sont plus visés. Plus la surface est grande, plus le risque augmente. L’isolement joue également un rôle. Les immeubles sont ainsi moins exposés au risque de visite que les maisons individuelles. Pour celles-ci, le risque diminue si elles sont mitoyennes.
Certains territoires sont plus exposés au risque de cambriolage. C’est le cas de l’Île-de-France, et tout particulièrement Paris (+26% de risque). Les villes de plus de 100.000 habitants sont également plus exposées. L’existence et la répétition des actes de vandalisme dans le quartier augmentent le risque, de même qu’un environnement dégradé (éclairage défaillant, immeuble ou rue en mauvais état, etc.). Les zones pavillonnaires attirent également ce type de délinquance à risque.
Le risque zéro n’existe pas. Il existe cependant des moyens de se protéger contre les cambriolages. Certains facteurs, comme la localisation géographique ou l’environnement, sont assez inflexibles pour l’occupant d’un bien immobilier. D’autres, en revanche, comme les dispositifs de sécurité, sont du ressort du propriétaire. Pour partir l’esprit tranquille cet été, n’hésitez donc pas à investir dans un détecteur domotique, une alarme connectée ou un service de télésurveillance.
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Cet article a été relu par Karine Dabot, avocate depuis 1994 au barreau d'Aix-en-Provence.
Spécialisée en droit bancaire, voies d'exécution et droit des sûretés, elle intervient principalement en contentieux civil et commercial, transactions immobilières et saisie immobilière.