
Trois axes pour améliorer la performance énergétique des bâtiments
Publié le 25/10/17
Les orientations de l’État en matière de performance énergétique
Le bâtiment est au cœur des enjeux de la performance énergétique. Le président de l’Opecst l’a rappelé en ces termes : « Le secteur représente 40% de la consommation d’énergie et 25% des émissions de CO2 ». Il a également ajouté, après l’audition de plusieurs experts fin juillet, que « les objectifs ambitieux de réduction fixés par la loi de Transition énergétique pour la construction neuve et le parc existant ne seront pas faciles à tenir ». C’est pourquoi trois axes de progression en matière d’efficacité énergétique ont été identifiés par cette instance :
- Le renforcement de la R&D. Les investissements dédiés à la recherche et au développement dans le secteur du bâtiment sont plus faibles que dans d’autres secteurs : ils représentent seulement 0,1% du chiffre d’affaires global (contre 2% dans l’industrie).
- L’amélioration des interventions professionnelles en matière de performance énergétique. L’Opecst a relevé une certaine insatisfaction des consommateurs face aux professionnels de la rénovation énergétique. En particulier, le coût des travaux est perçu comme étant trop important. L’indicateur de productivité des professionnels a été multiplié par trois entre 1950 et 2015, alors qu’il a été multiplié par seize dans l’industrie ! La productivité ayant un impact direct sur les coûts.
- La hausse des expérimentations. Pour que des innovations puissent voir le jour, encore faut-il qu’elles soient testées ! De nombreuses pistes techniques qui visent à améliorer la performance énergétique ne sont pas explorées dans le détail, faute d’expérimentations suffisantes. Deux exemples : l’isolation d’un bâtiment par enveloppe projetée (au lieu des plaques accolées) et les capteurs solaires insérés dans les tuiles et les vitrages. Deux méthodes innovantes qui mériteraient d’être creusées.
La question des normes de performance énergétique
Ces trois axes dégagés par l’Opecst serviront à préciser et parfaire les normes de performance énergétique dans le secteur du bâtiment. Mais quels sont les textes qui régissent l’évaluation de cette performance ? Citons les deux principaux :
- Le Diagnostic de performance énergétique (DPE) classe les logements selon des critères définis par des textes officiels. Ceux-ci permettent de garantir l’homogénéité et l’équité desdits diagnostics.
- La Réglementation thermique (RT) définit des caractéristiques thermiques de référence et des critères thermiques minimaux à respecter, portant notamment sur l’isolation, le système de chauffage et la perméabilité du bâti à l’air. Elle est régulièrement modifiée pour tenir compte des nouveaux enjeux. La RT a ainsi connu deux versions à ce jour : la RT2005 et la RT2012. Une RT2020 est en cours d’élaboration.
En outre, des labels officiels ont également été créés afin de viser un niveau toujours plus élevé d’efficacité énergétique, comme le label Bâtiment Basse Consommation (BBC) ou le BEPOS, pour les Bâtiments à Énergie Positive, actuellement expérimenté par diverses associations.
Les pistes d’amélioration de la performance énergétique et des normes qui la régissent sont donc nombreuses dans le secteur du bâtiment.
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