Investir dans une résidence secondaire
Une résidence secondaire est parfois vue comme un luxe ou une solution confortable pour les vacances, mais il arrive aussi qu’elle se transforme en un fardeau. Quels sont les avantages et les inconvénients de la résidence secondaire ?
L’investissement immobilier est bien souvent perçu comme un investissement pérenne, car lié à la pierre. Certains investisseurs décident de lier l’utile à l’agréable, en investissant dans une résidence secondaire. Ce type d’investissement doit être cependant bien étudié.
Au-delà du financement initial ou du crédit immobilier, il faut prévoir l’entretien du bien. Sachant qu’une inoccupation peut accélérer la dégradation d’un bâtiment. L’absence de chauffage, par exemple, peut ainsi dégrader les revêtements de mur et permettre à l’humidité de détériorer le gros œuvre.
Un investissement suppose généralement un retour pour l’investisseur. Celui-ci peut être non financier en raison de l’usage qui en est fait, ou purement financier. Le retour sur investissement peut être direct, par exemple le revenu d’une mise en location meublée touristique. Il peut également être indirect, par exemple le fait de réaliser des économies sur d’autres voyages et séjours.
Dans la durée, les scénarios imaginés lors de l’investissement peuvent ne pas se confirmer. Un investissement réalisé en Pinel, par exemple, dans une zone où les habitants tendent plus à acheter qu’à louer, peut ainsi ne pas permettre d’atteindre ses objectifs. Une résidence secondaire touristique peut, quant à elle, être impactée par une évolution de l’environnement. Imaginez que la construction d’une usine agricole vienne entacher le paysage dans lequel vous avez investi des espoirs de revente.
Alors que l’investissement immobilier dans une résidence principale procure un retour immédiat (économie des loyers à verser), l’investissement dans une résidence secondaire peut être plus ou moins bénéfique selon le scénario. Il convient donc de l’appréhender dans sa globalité, avec les perspectives de coût d’entretien, de rentabilité potentielle directe et indirecte, voire de reconversion du bien, par exemple en logement étudiant pour ses enfants. Quelles que soient les perspectives sur ces points, la revente ne doit pas être sous-estimée, car elle reste la seule porte de sortie en cas d’investissement trop lourd à supporter.
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Cet article a été relu par Karine Dabot, avocate depuis 1994 au barreau d'Aix-en-Provence.
Spécialisée en droit bancaire, voies d'exécution et droit des sûretés, elle intervient principalement en contentieux civil et commercial, transactions immobilières et saisie immobilière.