Qualité de vie : les critères qui font un bon logement
Deux enquêtes s’intéressent au logement et à la qualité de vie, en France et au Luxembourg. Elles permettent de dresser le portrait-robot de l’habitation idéale.Quels sont les critères qui définissent un « bon » logement ? Deux enquêtes, l’une menée par l’association Qualitel en France, l’autre par TNS au Luxembourg, nous renseignent sur les facteurs qui déterminent les liens entre logement et qualité de vie à travers la même question : dans quelle mesure êtes-vous satisfait de votre habitation actuelle ? En voici les résultats.
Logement et qualité de vie : les propriétaires plus satisfaits que les locataires
Il ressort principalement de ces études qu’en matière de logement et de qualité de vie, ce sont les propriétaires qui expriment le plus leur satisfaction. Ils donnent la note globale de 7,2/10 à leur habitation, contre 5,9/10 pour les locataires. Au Luxembourg, le taux des « très satisfaits » atteint 53 % pour les propriétaires contre 25 % pour les locataires.
Quant aux « insatisfaits », ils sont seulement 9 % à être propriétaires, et 30 % à être locataires.
Comment expliquer cet écart dans la vision du logement et de la qualité de vie ? L’une des principales raisons réside dans la possibilité qu’ont les propriétaires d’effectuer les aménagements et les travaux de leur choix pour améliorer leur logement.
La qualité du logement joue un rôle primordial dans la satisfaction
Sans surprise, la qualité des logements joue sur la qualité de vie des habitants. De fait, une habitation plus grande satisfait d’autant plus ses occupants. Ceux qui vivent en maison sont globalement plus heureux que leurs comparses qui habitent en appartement (7/10 contre 6,2/10 en France, 53 % de très satisfaits contre 34 % au Luxembourg).
L’âge est aussi un critère essentiel lorsque nous évoquons la notion de logement et de qualité de vie. Les biens construits avant 1980 sont à l'origine d’un taux d’insatisfaction plus élevé.
Souvent liés à l’ancienneté du logement, les principaux critères de mécontentement sont une mauvaise isolation thermique (32 %) et acoustique (30 %) ainsi qu’une consommation électrique importante (32 %). La qualité des matériaux de construction (25 %) ainsi que celle de l’aération et de la ventilation (21 %), complètent la liste des « 5 plaies du logement » identifiées par Qualitel.
L’environnement a également un impact sur la qualité de vie
L’environnement n’est pas en reste sur le lien entre logement et qualité de vie. La campagne épanouit plus que la ville (respectivement notées 7,1 et 6,2/10). La proximité de la nature est également déterminante (7,3/10). En la matière, les Parisiens apparaissent finalement comme les plus mal lotis : ils sont presque deux fois plus nombreux à être incommodés par le bruit et les mauvaises odeurs.
En somme, logement et qualité de vie fonctionnent de concert. Bien que la notion de « qualité de vie » soit assez subjective, il reste que la situation de l’occupant (propriétaire ou locataire), la nature du logement et l’environnement dans lequel il est situé sont autant de critères fondamentaux. Pour autant, il existe un paradoxe, les prix astronomiques de l’immobilier à Paris prouvent que plus de nuisances et un confort moindre n’ont pas forcément d’impact sur le coût au mètre carré !
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Cet article a été relu par Karine Dabot, avocate depuis 1994 au barreau d'Aix-en-Provence.
Spécialisée en droit bancaire, voies d'exécution et droit des sûretés, elle intervient principalement en contentieux civil et commercial, transactions immobilières et saisie immobilière.