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Mis à jour le 24/02/2017 2 min

HLM : la fin d’une époque

Sommaire

L’ère des barres HLM est révolue. Le logement social offre, de plus en plus, des biens immobiliers de qualité.

Une nouvelle démolition, symbolique, est en préparation. Elle concerne la « Muraille de Chine » de Clermont-Ferrand. Ce bâtiment est l’emblème du logement social, tel qu’il a marqué une époque. Long de 320 mètres, il regroupe plus de 350 appartements. Par son gigantisme, ce bâtiment est visible à des kilomètres. Il vient casser la fluidité du paysage et génère une véritable fracture dans la ville. Au-delà de ses impacts sur l’équilibre de la ville, sa rénovation s’avère trop coûteuse si l’on désire atteindre des niveaux raisonnables de confort et de qualité de vie.

L’exemple de Clermont-Ferrand illustre bien la fin de cette époque standardisée de production à la chaîne de logements sociaux. Désormais, les programmes immobiliers sociaux s’apparentent de plus en plus souvent à des programmes de logements privés.

Les bâtiments sociaux proposent une qualité de performance énergétique, une meilleure isolation phonique, une architecture mieux travaillée et, parfois, des équipements collectifs. Les programmes mixtes, logements sociaux cohabitant avec des logements privés, se développent de plus en plus. Un des objectifs est d’améliorer la mixité sociale, pour éviter de créer des ghettos. En conséquence, lorsqu’un bâtiment doit plaire tant à des locataires sociaux qu’à des acquéreurs privés, les prestations sont tirées vers le haut. En résulte un bénéfice pour les locataires sociaux.

La question peut donc se poser de l’intérêt d’acheter un bien immobilier, si un logement social est à louer dans le même immeuble. La réponse renvoie, dans un premier temps, à l’éternelle interrogation des personnes en recherche de logement : faut-il louer ou acheter ? Mais les normes de logement social excluent d’office certains ménages aux revenus plus confortables. Ce n’est donc en réalité pas un libre choix, mais deux solutions adaptées à des profils différents. Si la capacité d’emprunt le permet, acheter un bien immobilier reste une possibilité de se constituer un patrimoine, et un apport pour une prochaine acquisition immobilière, éventuellement plus ambitieuse. Si le ménage est en mesure d’acheter un bien immobilier, même par le biais d’un crédit immobilier, il n’aura pas accès aux logements les plus sociaux, et donc les moins chers. On a bel et bien affaire à des profils économiques différents.

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    Karine Dabot
    Karine Dabot - Avocate associée

    Cet article a été relu par Karine Dabot, avocate depuis 1994 au barreau d'Aix-en-Provence.

    Spécialisée en droit bancaire, voies d'exécution et droit des sûretés, elle intervient principalement en contentieux civil et commercial, transactions immobilières et saisie immobilière.