De nouveaux pavillons à la Cité U
Pour la première fois depuis 1969, la Cité Universitaire Internationale de Paris construit de nouvelles « maisons ». Une dizaine de bâtiments sont prévus d’ici 2020, qui reflèteront l’état de l’art du secteur de la construction.
La Cité Internationale Universitaire de Paris est une fondation reconnue d’utilité publique. Elle accueille plus de 6.000 étudiants et chercheurs issus du monde entier. Imaginée et concrétisée dans les années vingt, elle a connu une seconde phase d’expansion dans les années soixante. La dernière « maison » ainsi créée fut celle de l’Iran en 1969. Le campus actuel de la « Cité U » s’étend sur près de 40 hectares dans le 14e arrondissement de Paris. Un nouveau pavillon est actuellement en chantier. Il initie une nouvelle phase d’expansion. Une dizaine de nouvelles maisons devraient ainsi voir le jour d’ici 2020.
Des bâtiments appelés « maisons » ou « pavillons » sont répartis sur tout le campus. Une quarantaine de maisons existent à l’heure actuelle. Elles portent le nom d’un pays, preuve de leur vocation internationale. Les différentes nationalités d’étudiants et chercheurs sont toutefois mixées entre elles. Chaque bâtiment intègre les spécificités architecturales du pays qu’il représente. Leur financement a d’ailleurs souvent été réalisé en partie avec des fonds provenant du pays d’origine, et leur gouvernance est assurée par des responsables de l’origine représentée. Par exemple, la maison de l’Italie, bien qu’accueillant plusieurs nationalités, est un bâtiment inspiré de l’architecture italienne et « gouverné » par deux responsables de nationalité italienne.
Les futurs bâtiments intègrent, excellence académique oblige, les dernières tendances en matière de construction. La maison Île-de-France, prévue pour 2017, intègre ainsi deux énormes cuves d’eau d’une hauteur de 6 étages et d’une contenance de 160.000 litres, chauffées par un système de tubes solaires. Le bâtiment sera, de plus, à énergie positive. Des panneaux photovoltaïques, disposés en toiture et sur la façade donnant sur le boulevard périphérique, contribueront à l’isolation phonique. Le recours aux matériaux bio sourcés, l’ambition d’un chantier à faible nuisance pour les riverains et la sensibilisation des occupants au développement durable complètent cette dynamique.
Forte de son rayonnement international, la Cité U devrait donner à ces nouvelles tendances de construction un écho particulier, et accélérer leur usage à travers le monde.
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Cet article a été relu par Karine Dabot, avocate depuis 1994 au barreau d'Aix-en-Provence.
Spécialisée en droit bancaire, voies d'exécution et droit des sûretés, elle intervient principalement en contentieux civil et commercial, transactions immobilières et saisie immobilière.