Aller au contenu principal
Image
Quimper : redynamisation de son centre-ville en construisant de nouveaux logements
Actualité
Crée le 3 min

Quimper lance un appel à projet pour la construction de logements

Sommaire

En vue de redynamiser son centre historique, Quimper attend la création d’environ 80 logements, en lieu et place de l’ancienne école des Pommiers et du centre communal d’action sociale. Au vu de l’emplacement idéal et des bâtiments remarquables dont le patrimoine architectural devra être respecté, la ville attend des projets de grande qualité pour accueillir de nouvelles familles dans son centre historique.

Un projet ambitieux pour le centre-ville de Quimper

La ville de Quimper a récemment lancé une consultation en vue de la vente d’un ensemble immobilier communal pour la construction de logements à l’emplacement de l’ancienne école des Pommiers, fermée en 2018 pour cause de manque d’effectif et du site du Centre Communal d’Action Social (CCAS), communément appelé l’hôtel social, un centre d’accueil et de réinsertion.

A 200 mètres de la cathédrale, l’îlot Réguaires, situé entre la rue Luzel et la rue Gourmelen représente une surface d’environ 3020m2.

Le projet devrait y faire naître 80 logements (dont 30% de logement sociaux en accord avec le PLU), des services et des commerces.

En vue de la qualité du bâti et de l’emplacement, « la ville attend pour ce site un projet de très grande qualité », comme on peut le lire sur l’appel à projet émis.

Le chantier sera segmenté en deux tranches distinctes.

L’école des Pommiers, inoccupée, correspondra à la première. Pour ce qui est de l'hôtel social, les travaux devront attendre que le site du CAAS soit relogé ailleurs dans la ville. 

Respecter le patrimoine architectural de bâtiments historiques

Bien que les bâtiments qui constituent l'îlot ne soient pas classés, ils appartiennent au patrimoine historique de la ville.

Considérés comme des bâtiments remarquables, le projet vise à préserver l’architecture de l’école des Pommiers et de l’hôtel social.

Les constructions qui l’occupent actuellement sont toutes issues du leg d’une riche veuve, au profit des pauvres.

En 1749, Dame Agnès Pérard de Kersula, habituée à aider les plus démunis, fait appel à 3 soeurs du Saint-Esprit Plérin pour visiter les pauvres à domicile.

Afin de les aider dans leur tâche, elle contribue financièrement à créer une maison de charité, qui deviendra en 1929 le bureau de bienfaisance.

Outre leur qualité architecturale, ces bâtiments représentent le patrimoine et l’histoire sociale de la ville de Quimper. 

Un enjeu important pour la ville

Ce projet s’inscrit dans l’ambition de l’agglomération quimpéroise de recomposition du centre historique pour retrouver l’attractivité de son centre-ville, séduire à nouveau des familles et réinsuffler une dynamique humaine, sociale et économique, autrefois décroissante au sein de son cœur de ville.

Mais le projet fait parler de lui et soulève des interrogations sur le fait de déplacer le site du CCAS et de vendre du patrimoine communal.

Pour la municipalité, le bénéfice du projet est indiscutable : les bâtiments sont vétustes et, selon Guillaume Menguy, adjoint à l’urbanisme “la vie sociale se meurt en centre-ville : y attirer des habitants, c’est notre priorité.”.


    Karine Dabot
    Karine Dabot - Avocate associée

    Cet article a été relu par Karine Dabot, avocate depuis 1994 au barreau d'Aix-en-Provence.

    Spécialisée en droit bancaire, voies d'exécution et droit des sûretés, elle intervient principalement en contentieux civil et commercial, transactions immobilières et saisie immobilière.