
Des villes flottantes pour demain ?
Publié le 30/03/17
Pour construire des zones habitables sur l’eau, la plupart des pays ont eu recours aux îles artificielles. Les pays bordés par l’océan déversent alors des tonnes de gravats, afin de disposer d’une nouvelle surface constructible. À Dubaï, par exemple, les îles artificielles sont connues pour leurs formes atypiques telles que palmier ou mappemonde. Mais ce mode de construction reste extrêmement coûteux.
De l’île artificielle à la ville sur l’eau
D’autres projets réfléchissent à des villes flottantes, toujours sur l’eau donc, mais sans la création d’une surface terrestre artificielle.
Fondé en 2008 par des millionnaires américains, le Seastanding Institute planche sur ce projet. Après des années de recherche technique, le projet entre dans une seconde phase. Fin 2016, l'institut s’est ainsi rendu en Polynésie Française, sélectionnée pour accueillir la première ville flottante. Le 13 janvier 2017, l'institut et le gouvernement de la Polynésie française ont signé un protocole d’accord pour poursuivre le projet sur ce territoire. De nouvelles études de faisabilité vont donc avoir lieu dans cette région du monde.
De l’immobilier expérimental
Le premier projet de ville flottante est modeste. Il consistera en trois plateformes flottantes, qui devraient accueillir 30 logements. Il s’agit donc davantage d’un hameau que d’une ville. Pour autant, le coût de construction sera prohibitif, de l’ordre de 30 millions de dollars. Comme c’est le cas pour la plupart des toutes nouvelles applications, les premières réalisations sont rarement rentables. L’industrialisation permet ensuite de démocratiser les coûts.
La concrétisation d’un projet de ville flottante prendra encore de nombreuses années. Les recherches se poursuivent et le gouvernement de la Polynésie française a manifesté son intérêt pour un tel projet. L’utopie passe progressivement vers la phase expérimentale. À quand la construction en masse de biens immobiliers flottants ? Les investisseurs devront surveiller les premières commercialisations, si de tels marchés se confirment. En construisant sur des zones "vierges", les primo acquéreurs devraient bénéficier d’un marché immobilier en devenir, et donc s’assurer des plus-values sur le long terme.
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