Conseils pour la qualité de l’air intérieur
Aussi surprenant que cela puisse paraître, l'air intérieur est plus pollué que l'air extérieur. Des gestes simples permettent toutefois d'améliorer la qualité de l'air intérieur. Le bâtiment et ses habitants s’en porteront mieux.
À l'extérieur, les végétaux, le vent, la pluie et l'ensemble des événements climatiques contribuent à un air dépollué. Hormis des cas extrêmes, à proximité d’une autoroute par exemple, l'air extérieur est donc globalement plus sain que l’air intérieur.
L’Homme passe près de 80% de son temps à l’intérieur, ce qui augmente le risque de conséquences sanitaires. Certaines études récentes évaluent à 20.000, le nombre de décès prématurés en France liés à la pollution intérieure. L’air intérieur accumule facilement plusieurs polluants et des facteurs de dégradation de la qualité de l’air, comme l’humidité. L’humidité favorise par exemple la moisissure, qui engendre entre autres des allergies. L’absence de ventilation, quant à elle, favorise les dépôts de poussières polluées.
L’usage de produits domestiques d’entretien, les revêtements de sol, les peintures des meubles, les parfums d’ambiance sont autant de polluants chimiques. Perturbateurs endocriniens ou composants potentiellement cancérigènes, ils sont invisibles, mais leurs effets bien réels. Les personnes fragiles, enfants et personnes âgées, y sont plus sensibles malgré des concentrations infimes dans l’air.
Pour un air sain chez soi, plusieurs solutions existent. Un bon système de ventilation permet d’évacuer l’air vicié intérieur et d’apporter de l’air extérieur au logement. La ventilation limite également l’humidité. L’ouverture quotidienne des fenêtres est un geste simple qui contribue à ce renouvellement de l’air. La limitation de l’usage des bougies, encens et parfums d’ambiance est également recommandée. L’usage de produits d’entretien biologiques limite l’apport de polluants chimiques en intérieur. L’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI), qui dépend de plusieurs ministères, recense ces gestes et met à disposition sur son site Internet de nombreuses brochures et des guides pratiques.
Une mauvaise qualité de l’air peut également avoir des répercussions non négligeables sur votre bien immobilier. Les revêtements peuvent, par exemple, être décollés par l’humidité. La poussière peut endommager des équipements et la moisissure, envahir les murs.
La domotique s’invite progressivement dans la mesure et le suivi de la qualité de l’air. Plusieurs capteurs démarrent leur commercialisation.
Alors que la pollution est souvent associée à l’automobile ou à l’industrie, l’espace intérieur est en réalité plus pollué que l’espace extérieur. Pour disposer d’un air sain à l'intérieur de son logement, il faut développer quelques réflexes quotidiens, et veiller au bon entretien de son bien immobilier et de ses équipements. Un air sain préserve la valeur de votre bien et limitera les travaux d’entretien.
Cet article a été relu par Karine Dabot, avocate depuis 1994 au barreau d'Aix-en-Provence.
Spécialisée en droit bancaire, voies d'exécution et droit des sûretés, elle intervient principalement en contentieux civil et commercial, transactions immobilières et saisie immobilière.