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Actualité
Mis à jour le 24/02/2017 3 min

Des potagers sur les toits de Paris

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La végétalisation des espaces urbains est en marche. Pour aller encore plus loin dans ce retour à la nature, certaines personnes veulent développer l’agriculture urbaine. Plusieurs initiatives ont déjà été lancées dans des villes de région, plus proches des zones rurales. Paris se lance à son tour dans l’expérience. Des potagers se développent sur les toits des immeubles de la capitale.

La végétalisation des villes

Le retour à la nature est plébiscité par les citadins. Un peu partout en ville, des zones vertes apparaissent. Il peut s’agir d’espaces verts à part entière, mais également de revêtement végétalisé sur le tracé d’un tramway ou sur les façades des immeubles. Plusieurs études démontrent les bienfaits sur la santé du monde végétal. À l’heure des pics de pollution, la végétalisation dépasse l’aspect esthétique et de bien-être. Elle devient un enjeu de santé publique.

Le retour du végétal en ville et le développement des circuits courts dans la distribution alimentaire ont inspiré quelques pionniers. Ils souhaitent réintroduire l’agriculture en ville. Certaines cités, comme Albi, ont même lancé des objectifs d’autosuffisance alimentaire. Ces projets sont naturellement facilités dans les zones urbaines où la tension immobilière reste peu élevée. Contre toute attente, la ville de Paris connaît à présent des initiatives en matière d’agriculture urbaine.

La pollution reste concentrée près du sol

Avec une pollution atmosphérique de notoriété publique, il semblait peu pertinent de développer de l’agriculture dans la capitale. Et pourtant, l’école d’agronomie AgroParisTech, en partenariat avec l’association « Potager sur les toits », a lancé un projet d’agriculture urbaine sur les sommets de ses bâtiments. La rareté du foncier et la pollution des sols ont freiné le développement des projets d’agriculture au sol. Aussi surprenant que cela puisse paraître, des expériences tendent à démontrer que la majorité de la pollution des villes n’atteint pas le toit des immeubles. Dès lors, la qualité des aliments cultivés en hauteur est peu affectée par cette pollution.

100 hectares de verdure sur les toits parisiens

Implantés sur des toits en béton, ces potagers se révèlent économes en eau, car ne souffrant pas des infiltrations dans la terre. Il faut en revanche veiller à ce qu’ils ne soient pas noyés. Grâce à un circuit de distribution raccourci, il est possible de revenir à des cultures de fruits et légumes non traités, car ne nécessitant pas de résister à de longs transports.

Certains bailleurs ont compris l’intérêt de ces espaces, y compris sur le plan social, pour développer le mieux vivre ensemble. Un projet de la Régie Immobilière de la Ville de Paris permet ainsi de nourrir les 22 familles d’un immeuble avec un potager implanté sur le toit. La ville de Paris, à l’issue de ces initiatives, a lancé un programme ambitieux qui envisage de végétaliser 100 hectares de toits parisiens, dont 30 avec une activité de production agroalimentaire.

Le végétal devient progressivement une caractéristique à part entière d’un bien immobilier, il devrait peser de plus en plus dans la valeur des biens immobiliers.

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    Karine Dabot
    Karine Dabot - Avocate associée

    Cet article a été relu par Karine Dabot, avocate depuis 1994 au barreau d'Aix-en-Provence.

    Spécialisée en droit bancaire, voies d'exécution et droit des sûretés, elle intervient principalement en contentieux civil et commercial, transactions immobilières et saisie immobilière.