Montpellier : le marché immobilier du neuf à flux-tendu
Montpellier connait depuis plusieurs années une forte croissance de la demande en logement neuf. Pour répondre à ce besoin en hausse continue, les promoteurs doivent dorénavant trouver de nouvelles solutions.
Une pénurie de biens neufs
Montpellier est devenue victime de son succès. En quelques années, l’appel de la mer et du soleil a hissé la ville parmi les agglomérations les plus attractives de France.
Après de nombreux projets immobiliers d’envergure, la demande immobilière ne diminue pas. Pourtant, les zones constructibles sont limitées et déjà très convoitées.
Les constructions dans la région de Montpellier ont atteint un plafond, difficile à percer. En effet, quatre villes dont Montpellier concentrent 85% des nouvelles constructions de la région.
En 2018, faute de nouveau bien à mettre sur le marché, la mise en vente de biens neufs a diminué de 22% sur la seule métropole montpelliéraine.
La Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI) du Languedoc Roussillon parle même d’une véritable pénurie.
Le nombre de logements en stock stagne à un niveau très bas, voire inquiétant pour les spécialistes.
Les solutions présentées pour répondre à une demande toujours croissante
La FPI compte bien surfer sur cette manne devenue intarissable en mobilisant ses troupes de promoteurs immobiliers.
En mars dernier, lors au Corum de Montpellier (le grand rendez-vous des professionnels et des clients de l’immobilier), la fédération a présenté de nombreux projets innovants pour répondre à cette crise du logement et à la forte demande des acquéreurs.
La nouvelle stratégie présentée se construit sur deux axes majeurs.
Le premier consiste à densifier l’habitat dans les zones urbaines préexistantes, y compris en centre-ville, notamment en construisant des bâtiments plus hauts.
Le deuxième propose quant à lui de continuer à chercher de nouveaux terrains constructibles dans la périphérie de la ville méditerranéenne pour y implanter d’ambitieux projets.
Un enjeu de métropole
Une autre solution est aussi avancée par la FPI. Il s’agit de s’appuyer sur le développement du périurbain.
Dans cette optique, l’enjeu réside dans l’élargissement du champ de recherche des terrains à bâtir pour les nouveaux logements.
Cette stratégie prévoit d’utiliser les autres communes de la métropole de Montpellier, celles qui n’ont pas encore intégré la dynamique, pour créer de nouveaux axes en direction de Nîmes, de Sète et de Bézier.
L’objectif consiste à les faire participer à la mutation de la métropole montpelliéraine, devenue une aire urbaine très attractive.
Des projets devraient répondre aux attentes de la demande.
Cet article a été relu par Karine Dabot, avocate depuis 1994 au barreau d'Aix-en-Provence.
Spécialisée en droit bancaire, voies d'exécution et droit des sûretés, elle intervient principalement en contentieux civil et commercial, transactions immobilières et saisie immobilière.