Bergerac : gérer l'après-Escat
Bergerac, 2008, le couperet tombe : le site de l'Escat est voué à la fermeture six ans plus tard. Très rapidement, les autorités compétentes se penchent sur la question de l'après. Quand l'établissement ferme ses portes en juillet 2014, les grandes lignes du Plan local de revitalisation sont dessinées et 8 millions d'euros lui sont alloués. Un contexte idéal pour investir dans l'immobilier neuf à Bergerac.
Le site de l'Escat à Bergerac
L'Etablissement Spécialisé du Commissariat de l'Armée de Terre (Escat) a définitivement fermé ses portes le 31 juillet 2014. Destiné à l'approvisionnement en vêtements, effets et meubles militaires des différentes unités de l'Armée de Terre, l'Escat employait 124 personnes en 2008. Inscrite dans la loi de programmation militaire, cette fermeture a entraîné dès son annonce la mise en place d'un Plan local de redynamisation par l'Etat (PLR). L'objectif est de programmer la reconversion des 21 hectares du site, en bordure de la Dordogne, en partie occupés par 55 600 m2 de surface bâtie. Les collectivités locales sont parties prenantes du PLR. La Communauté d'agglomération bergeracoise (CAB), le conseil régional d'Aquitaine et le conseil général de Dordogne ont ainsi abondé l'apport de l'Etat pour un montant global de près de 8 millions d'euros.
Le PLR dope tout le centre de Bergerac
Le PLR prévoit une orientation originale pour un ancien site militaire : l'idée est de créer un nouveau pôle à double vocation, industrielle et touristique, pour la ville de Bergerac. Le plan étend d'ailleurs son périmètre d'action au-delà des seuls remparts du site militaire. Il concerne également le centre-ville de Bergerac et la plaine de Piquecailloux. Cinq objectifs sont définis :
- valoriser le site de l'Escat par l'implantation d'entreprises et l'installation de structures culturelles ;
- mettre l'accent sur l'attractivité du centre-ville : aménager les Grands moulins et le cloître des Récollets en cœur touristique et agrémenter le port sur la Dordogne d'espaces paysagers ;
- créer un pôle aqualudique sur la plaine de Piquecailloux ;
- créer un lien entre ces trois sites par l'aménagement d'une voie verte ;
- soutenir le dynamisme des entreprises locales et favoriser l'emploi.
L'Escat change de visage
La priorité étant donnée à l'emploi, le site de l'Escat s'est déjà vu en partie réinvesti avant même sa fermeture. Ainsi, les Conserveries de Bergerac, du groupe agroalimentaire d'Aucy, et la Société de Distribution de Vins et Produits Dérivés (SDVP) occupent les deux tiers des 21 ha. Le Fonds pour les Restructurations de la Défense (Fred) a également permis de reclasser 116 des 124 emplois de l'Escat dans huit entreprises locales. Huit entreprises qui ont investi 14,5 M€ autour de Bergerac avec une aide de plus d'un million d'euros du Fred. Et voilà un des cinq objectifs du PLR rempli. Pour le reste, les travaux de l'hôtel 4 étoiles et de l'office de tourisme qui vont s'installer aux Grands moulins du centre devraient débuter fin 2015. Les 7 ha restants de l'Escat sont soumis à des appels à projets pour accueillir des structures touristiques. Et le projet de complexe aqualudique est toujours en recherche de financement. Doucement mais sûrement, Bergerac transforme la mauvaise nouvelle de 2008 en pari d'avenir, créant un climat favorable pour investir dans l'immobilier neuf.
Cet article a été relu par Karine Dabot, avocate depuis 1994 au barreau d'Aix-en-Provence.
Spécialisée en droit bancaire, voies d'exécution et droit des sûretés, elle intervient principalement en contentieux civil et commercial, transactions immobilières et saisie immobilière.