Les tendances du marché de l'immobilier à Reims
Après un boom de cinq ans consécutif à l’ouverture de la liaison TGV Paris-Reims, le marché immobilier rémois s’est enfin assagi. Certains secteurs de l’agglomération semblent même connaître une baisse durable des tarifs. Les causes ? La crise immobilière bien sûr, mais aussi une perte d’attractivité entrainant un relatif déclin démographique. Reims veut aujourd’hui enrayer cette tendance. Si certains de ses quartiers restent toujours aussi prisés et parfois difficiles d’accès, d’autres comptent s’appuyer sur de grands projets pour raviver leur dynamisme.
Un centre-ville toujours aussi prisé et des secteurs très accessibles à l’est
L’attractivité de l’hyper-centre de Reims n’est plus à démontrer. Les secteurs entourant sa célèbre cathédrale sont d’ailleurs les plus chers de la ville. Les appartements au cachet exceptionnel de la place du Forum, du cours d’Erlon et du cours Langlet y atteignent les 2 500 à 3 000 €/m². Pour des biens plus accessibles, c’est vers l’est de la ville qu’il faut se tourner. Assez caractéristiques du marché rémois, les quartiers Chemin Vert-Europe et Saint-Rémi peuvent être les terrains de belles affaires immobilières. Le mètre carré s’y échange en moyenne à 1 800 €, avec de fortes disparités entre les immeubles datant des années 1920-1930 et ceux datant des années 1970. Ces derniers, équipés en chauffage collectif, entraînent des charges de copropriété plus importantes. Résultat : alors que les tarifs de l’énergie augmentent, leur prix a tendance à se tasser. Au final, il est possible d’y trouver des appartements à moins de 1 500 €/m² et parfois moins lorsque des travaux de rénovation s’imposent.
Un marché immobilier à deux vitesses : Reims centre vs Reims banlieue
Si les prix du centre et de l’hyper-centre se sont stabilisés depuis la crise immobilière, la banlieue rémoise est en revanche en perte de vitesse. Appartements et maisons s’y vendent plus difficilement pour un prix au mètre carré oscillant autour de 1 600 €. Dans ce contexte ultra-concurrentiel, les primo accédants n’hésitent plus à négocier les prix ! Une maison familiale dans les communes de Betheny, Tinqueux, Bezannes, Cormontreuilles et Saint-Brice-Courcelles peut ainsi être cédée à moins de 200 000 €. Une aubaine pour les acheteurs présentant une capacité d’emprunt immobilier limitée !
Au cœur de grands projets urbains, certains quartiers sont à surveiller
Pour enrayer son déclin démographique, Reims s’est engagée dans plusieurs grands projets destinés à booster son attractivité. La réapparition du tramway devrait jouer un rôle moteur en transformant le paysage urbain ! Elle est accompagnée de programmes volontaristes visant à reconstruire intégralement certains quartiers de la ville. Des programmes immobiliers neufs, faits de maisons de ville et de résidence y voient ainsi le jour sur les sites des ZAC Dauphinot, Vieux-Port ou encore Croix-Blandin. Ils offriront, à terme, de belles alternatives aux immeubles anciens constituant la majorité du parc immobilier rémois. Surtout, ces quartiers en devenir devraient rapidement voir leur prix grimper grâce à leur situation et aux nombreux équipements de proximité dont ils bénéficieront.
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Cet article a été relu par Karine Dabot, avocate depuis 1994 au barreau d'Aix-en-Provence.
Spécialisée en droit bancaire, voies d'exécution et droit des sûretés, elle intervient principalement en contentieux civil et commercial, transactions immobilières et saisie immobilière.