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Construire sa maison en bois
Guide
Mis à jour le 25/01/2017 3 min

Faire construire une maison en bois

Sommaire

Le bois n’est plus l’apanage des chalets de montagnes ou des luxueuses réalisations d’architectes : on estime qu’entre 13 et 15 % des maisons individuelles construites en 2015 seront en bois. Voici ce qu’il faut savoir avant de vous lancer…

Les maisons à ossature bois, c’est-à-dire dont la structure porteuse est réalisée en bois, représentent environ 80 % du marché de la construction en bois. Contrairement à une idée reçue, ce matériau ne sera pas forcément visible, ni de l’intérieur – vous n’aurez pas l’impression de vivre dans un chalet savoyard – ni de l’extérieur de votre logement. En fonction de vos souhaits, mais aussi des règles d’urbanisme local (plan local d’urbanisme ou règlement du lotissement), votre façade pourra "jouer les caméléons" et être recouverte de crépi, de pierre ou de brique. De plus, le bois se prête à de nombreuses audaces architecturales et permet de mieux répondre aux attentes des clients.

Un chantier rapide et propre

En faisant construire une maison en bois, vous gagnerez entre six et huit mois par rapport à un chantier classique. En effet, de nombreux éléments – parmi lesquels des pans de murs entiers – sont préparés en atelier et sont assemblés sur place. D’où un temps de montage imbattable et un chantier qui reste propre, sec et ne génère que peu de déchets. Au final, vous vous installerez dans votre nouvelle maison en moyenne un an après le lancement du projet, contre 18 mois environ avec les procédés de construction « traditionnels ». Un gain de temps non négligeable si vous avez souscrit un prêt relais ou si vous payez un loyer en attendant d’emménager ! Seul point faible : à superficie égale, le choix du bois engendre un surcoût estimé entre 5 et 10 % par rapport à la maçonnerie traditionnelle.

De bonnes performances énergétiques

Six fois plus isolant que la brique et douze fois plus que le béton, le bois vous permet d’obtenir des performances énergétiques supérieures à celles exigées par la nouvelle réglementation thermique, la RT 2012. Des économies sur la note de chauffage qui pourront éponger, en partie, le surcoût de construction. Aux performances énergétiques, le bois associe aussi d’excellentes performances phoniques, qu’il vous faudra parfaire par un vitrage de bonne qualité.

Un entretien régulier mais peu coûteux

Une maison à ossature bois ne nécessite pas d’entretien particulier, excepté si le revêtement extérieur est en bardage. Un bois non protégé prend au fil des années une teinte grise argentée. Si vous ne souhaitez pas obtenir cet aspect, vous pouvez soit recouvrir le bardage d’une peinture microporeuse, soit appliquer une lasure qui le protégera des rayons UV et lui conservera son aspect d’origine. Pour éviter craquellements et érosion, il est conseillé de renouveler la protection tous les 3 ans environ. Comptez de 6 à 8 €/m² de matière première, hors main-d’œuvre.

Des extensions facilitées

Les maisons à ossature bois, conçues par modules, sont évolutives. Il est possible d’ajouter de nouveaux panneaux et d’augmenter sa surface habitable sans se lancer dans de grands travaux. Mais le bois se prête aussi aux extensions et aux surélévations de bâtiments en maçonnerie. Les travaux sont facilités car la légèreté du bois n’oblige pas à renforcer les fondations. De plus, vous évitez les désagréments d’un chantier classique qui, bien souvent, ravage le jardin. Attention, les travaux d’agrandissement requièrent généralement au moins une déclaration préalable de travaux, voire un permis de construire.

Pour aller plus loin :

© MIG/Uni-éditions – avril 2014


    Karine Dabot
    Karine Dabot - Avocate associée

    Cet article a été relu par Karine Dabot, avocate depuis 1994 au barreau d'Aix-en-Provence.

    Spécialisée en droit bancaire, voies d'exécution et droit des sûretés, elle intervient principalement en contentieux civil et commercial, transactions immobilières et saisie immobilière.